Gérer la rosacée grâce à la Naturopathie

Gérer la rosacée grâce à la Naturopathie


Définition

Qu’est ce que la rosacée ?

La rosacée est une maladie inflammatoire chronique qui affecte la peau du visage au niveau des joues, du nez, du contour des yeux, du front et du menton. Elle se déclenche chez les individus à peau sensible ou atopique, généralement entre 30 et 50 ans.

Il est préférable de faire diagnostiquer la rosacée le plus tôt possible par un dermatologue pour confirmer la dermatose car d’autres pathologies comme de l’acnée inflammatoire, un lupus erythémateux disséminé, peuvent présenter les mêmes signes. Par ailleurs, le diagnostique peut permettre de mettre en oeuvre un traitement pour maîtriser voire stopper son évolution.

L’impact de cette maladie sur les personnes qui en sont affectées est avant tout d’ordre psychologique. Elle engendre la perte de confiance en soi, pouvant dégénérer en évitement de contact social jusqu’à la dépression. C’est pour celà que l’on parle de dermatose grave.

Et la couperose alors ?

La couperose est une des expressions de la rosacée. Elle se caractérise par la dilatation de vaisseaux très fins, très rouges, voire violacés qui sont responsables de la coloration rougeâtre de la peau du visage, sur les zones spécifiques : joues, nez.

Croyances limitantes

La rosacée a été longtemps associée à l’alcoolisme. On pensait ces rougeurs être une conséquence de l’abus d’alcool. L’alcool est certes un des facteurs aggravant de la rosacée. Comment faire la différence ? Le visage d’un alcoolique est bouffie, cerné, les pores sont dilatés, le teint est gris. Aussi, l’effet vasodilatateur de l’alcool contribue aux rougeurs observées. Les petits vaisseaux semblent plus proches de varicosités, donc d’éclatement des vaisseaux. Alors que la couperose où les rougeurs sont localisées sur les zones mentionnées, présente une les vaisseaux sanguins enflammés.

La rosacée était surnommée “malédiction des celtes”. On pensait que seules les peaux très blanches pouvaient en être affectées. Çà n’est pas le cas, toutes les carnations peuvent en être atteintes.

Les 4 sous-types de rosacée

Il existe 4 sous-types de la rosacée. Il ne s’agit pas de stade d’évolution, ce qui signifie que l’un n’induit pas forcément l’autre. Toutefois, les premiers signes de rosacée sont le sous-type 1.

Type 1 : forme érythémato-télangiectasique dite vasculaire ou couperose

C’est la forme la plus fréquente. Le sujet ressent des picotements et des bouffées de chaleur au niveau des zones atteintes, souvent principalement les joues et le nez. La zone affectée est très légèrement boursoufflée et plus sèche que le reste du visage. Les vaisseaux sont dilatés, enflammés. Le visage présente des rougeurs permanentes.

Type 2 : forme papulo-pustuleuse

Les papules sont une sorte de petits boutons durs qui ne renferment ni liquide ni pus, et de couleur rose à rouge. Ces lésions se développent en plus des rougeurs décrites dans le sous-type 1.

On parle de papulo-pustuleuses quand s’ajoutent des pustules chargées de pus.

Type 3 : forme oculaire

Les symptômes semblent, en partie, proches de la conjonctivite : yeux rouges, sensation de sable dans les yeux. Ce à quoi s’ajoutent les contours des yeux boursoufflés, irrités, les vaisseaux dilatés, avec une sensation de démangeaison.

Type 4 : forme hypertophique ou rhinophyma

Elle se caractérise par un épaississement de la peau, des rougeurs et des bourssouflures, et atteint particulièrement le nez. Elle peut également se développer sur les joues, le menton, le front, les oreilles, et provoque une hypertrophie de la régions touchée. Elle est de loin la manifestion de la rosacée, la plus grave sur le plan médical et la plus impactante sur le plan psychologique. Elle survient après des années d’expression de la maladie et affecte surtout les hommes.

Connait-on la cause ?

La cause évidente est l’affaiblissement du système immunitaire de la peau, du microbiote cutané. Mais pourquoi ? Ça demeure encore mystérieux.

Ce qu’on en sait en général

Les facteurs aggravants identifiés sont :

  • l’exposition abusive au soleil
  • la consommation d’alcool
  • la consommation d’épices
  • le stress
  • la chaleur
  • le froid

Les conditions aggravantes également observées :

  • le manque de sommeil
  • l’usage d’un cosmétique non adapté à sa peau
  • la pratique de sport intensif
  • l’hérédité

Cette maladie semble arriver sans crier gare. Une seule chose qui est avérée est que les femmes sont proportionnellement plus atteintes que les hommes par les sous-types 1 à 3, contrairement au sous-type 4 qui touche plus souvent les hommes.

Ce qu’en dit la médecine

La science fait la relation entre un acarien, le Demodex folliculorum, et la rosacée. Le Demodex folliculorum est nativement présent sur la peau. Il vit dans les follicules pileux du visage et dans les pores de la peau du visage. Il se nourrit de sébum et colonise le visage dès la puberté. Chez les personnes atteintes de rosacée, il a été constaté une population plus importante de cet acarien.

Le premier symptôme d’une infestation par Demodex f. est l’apparition de rougeurs autour des paupières avec sensation de brûlure.

Des recherches plus poussées, démontrent que la protéine du bacillus oleronius, bactérie hébergée par le Demodex f., provoque des réactions immunitaires fortes chez les sujets atteints de rosacée.

Par ailleurs, la science a fait également la corrélation entre l’Helicobacter pylori présent dans le tube digestif et la rosacée. L’H. pylori est une bactérie pathogène très courante qui n’est présente que chez l’Homme. L’infection par H. Pylori peut être à l’origine de gastrites, d’ulcères, et de cancers de l’estomac. La contamination par H. pylori s’effectue généralement pendant l’enfance et persiste toute la vie en l’absence de traitement pour l’éradiquer. Il a été observé que des sujets atteints par la rosacée étaient contaminées par le H. pylori. L’inverse n’a pas été démontré.

Solutions proposées

Les recherches sont toujours en cours. A ce jour, aucune solution curative n’a encore été trouvée. La maladie se traite, elle ne se guérit pas.

Note: Tout ce qui est d’ordre médical est en dehors de mon scope, je ne suis pas médecin. Donc je n’aborde que très superficiellement le sujet. Par ailleurs, je ne les ai pas testés personnellement.

Le Demodex folliculorum fait partie de notre microbiote cutané du visage. Donc il ne peut pas être totalement éradiqué. C’est peut-être ce qui complexifie la génération d’un médicament. En revanche, on peut chercher à en diminuer le nombre, rôle que jouent certains médicaments.

Antibiotique et antifongique local

Cette crème communément prescrite pour les formes vasculaires et papulo-pustuleuses, contient du metronidazole. Il s’agit d’un antibiotique, antifongique et anti-parasitaire. Sa fonction antibiotique agit principalement sur l’inflammation des vaisseaux. Sa fonction antiparasitaire favorise la réduction de la population de Démodex f.. Sa fonction antifongique agit sur des mycoses qui pourraient s’être développées localement. Les rougeurs s’atténuent, la taille des papules peut diminuer considérablement tant que l’application est régulière.

Anti-parasitaire

Cette crème est prescrite pour la forme papulo-pustuleuse sévère à très sévère. Elle contient de l’ivermectine, qui agit comme un vermicide pour tuer le Demodex f. La combinaison de cette crème avec la crème antibiotique semble bien fonctionner.

Antibiotique oral

Un antibiotique oral est prescrit surtout pour la forme oculaire de la rosacée et plus généralement pour des formes très sévères.

Laser vasculaire

Ce procédé est proposé pour la forme vasculaire de la rosacée, quand les vaisseaux présentent une dilatation moyenne à sévère. En deçà, les dermatologues ne proposent pas le laser vasculaire.

Chirurgie réparatrice

La chirurgie sera appliquée dans le cas de rhinophyma. Différentes techniques sont utilisées dont le laser au CO2 continu ou pulsé suivant les cas, pour resculpter le nez.

Ce qu’en pense la naturopathie

Je suis personnellement concernée par la forme papulo-pustuleuse de cette maladie. Mon objectif est d’expérimenter jusqu’à quel point je peux calmer l’inflammation et maîtriser l’évolution. Je pense que la naturopathie peut proposer des alternatives naturelles uniquement pour les formes vasculaire et papulo-pustuleuse légères. Au delà, il est primordial d’être traité médicalement. J’ai travaillé avec des clientes atteintes des formes vasculaire et papulo-pustuleuse; les résultats obtenus pour eux et pour moi-même sont encourageants.

Solutions naturopathiques issues de mon expérience

Il s’agit principalement de travailler sur les facteurs aggravants :

Calmer le système nerveux

Gerer les causes du stress sur les plans

  • émotionnel
  • physiologique
Renforcer le systeme immunitaire
  • Travailler l’équilibre acido-basique de l’organisme et privilégier une alimentation riche en anti-oxydants
  • Procéder au nettoyage interne du corps
  • Favoriser certaines populations de bactéries amicales du microbiote intestinal pour renforcer le système immunitaire de la peau
Améliorer l’hygiène de vie
  • Améliorer la qualité du sommeil
  • Eviter les aliments épicés tels que poivre, piments, moutarde et l’alcool car ils provoquent des bouffées de chaleurs et accentuent de fait les rougeurs.
  • Améliorer l’élimination des toxines
Adopter une routine cosmétique
  • Certains cosmétiques anti-age à base d’acide hyaluronique peuvent calmer les rougeurs grâce aux propiétés hydratantes de cet acide. L’hydratation de la peau favorise la diminution des irritations, des rougeurs voire des papules. Attention, certaines personnes sont allergiques à l’acide hyaluronique. Cela se manifeste par des sensations de brûlure sur l’ensemble de la peau et dans ce cas, accentue les rougeurs dûe à la rosacée. Donc soyez vigilants.

Aussi, les cosmétiques à base de bave d’escargot comme proposés par https://www.mlle-agathe.fr/ apaisent les réactions inflammatoires résultant de la rosacée.

Certaines huiles sont très interessantes pour la peau, mais je ne recommande pas une application régulière, les huiles crèent un film protecteur qui empêche l’hydratation de la peau.

Dans tous les cas, reste à trouver la marque et la gamme qui correspondent le mieux à votre peau.

  • Différentes techniques de massage et de drainage appliquées sur les zones atteintes atténuent les rougeurs et l’inflammation.

Au final

Bien que les recherches avancent, aucune cure n’a été trouvée à ce jour. Nous pouvons ralentir l’évolution en modifiant certaines de nos habitudes, et en définissant une routine pour la peau.

Pour ma part, l’expérimentation est toujours en cours. J’ai pu observer une diminution considérable des papules et de l’étendu des rougeurs. L’inflammation est moins vive. Les réactions au froid et à la chaleur ne sont plus aussi aigües qu’auparavant.

Il serait intéressant de voir ce que propose la médecine chinoise via l’acupuncture par exemple.

Ne désespérons pas, d’ici 5 à 10 ans nous devrions avoir mis en place un traitement curatif. Enfin, j’espère ;)